vendredi 26 février 2010

Adapter Shutter Island en Jdr, comment faire ?

Le but de cet article, qui me trotte dans la tête depuis que j'ai vu la BA du film, est de regrouper mes idées sur cette possible adaptation, les inspi ainsi que tout ce qui me passe par la tête qui pourrait servir à quelqu’un qui voudrait se lancer dans ce projet. J’envisage pour le moment trois solutions :

Solution 1 : en faire un jeu à part entière

L’univers :
On part de Shutter Island et on garde la prison/asile avec les criminels les plus ingérables du pays. Et on balance des flics là dedans. Ensuite, pour le cadre, je dirais après guerre en Angleterre mais ça reste à poser/détailler. Là dedans, on case des individus sombres, torturés et l’ambiance qui va avec. Du thriller donc. Pas de vrais bons gentils, même du côté des PJs (on garde des personnages proche du film donc). Pas de fantastique, il y a bien assez à faire sans avoir à s’engager là dedans.
Pour ce qui est de l’intrigue, on la retravaille totalement pour surprendre ceux qui ont vu le film et surtout jouer à plusieurs PJs. On ne conserve que le début en fait. Jusqu’à l’entrée dans l’asile. Ensuite, on ne fait que reprendre certains éléments, lieux ou personnages.

Le format :
Assez proche d’un burst à la Notre Tombeau (en gros, une campagne clef en main et autosuffisante notamment niveau univers avec système intégré). L’huis-clos se prête plutôt pas mal à ce genre de format vu les limites qu’il amène. Donc une adaptation de Shutter Island doit comprendre un système + une description du lieu (avec carte et personnages principaux) + le déroulement de quelques événements. La différence avec un vrai burst, c’est qu’il n’y a pas une véritable trame prévue ; plusieurs possibilités sont envisagées et c’est au MJ de faire selon les choix des joueurs.

On joue quoi ?
Au départ des flics envoyés là dedans pour résoudre une affaire. Je partirai plus sur des prétirés au passage. Et vu que la mortalité devrait être relativement élevée, certains PNJ peut-être moins importants pourraient passer PJ par la suite.

Le contrat social :
Les PJs sont des humains, un peu supérieurs physiquement et intellectuellement à la moyenne mais pas héroïques. Ce ne sont pas des vrais gentils et ils ont des parts d’ombre. Ils peuvent crever sans que le MJ ait à avoir de remords. Pas de coups bas gratuits entre eux par contre. Il doit y avoir assez à faire sans.

Quelques inspirations :
• Shutter Island, évidemment, livre, BD et film
• 10 petits nègres
• Oz
• L’asile d’Arkham dans Batman
• L’ambiance HPL sans l’aspect grand ancien/fantastique
• Vol au dessus d’un nid de coucou
• The Shield
• Monk
• Dans la brume électrique
• En jeu de rôle, je jeterai en priorité un oeil sur Patient 13, Hellywood voir un peu de keutulu.
Bon, les inspis sont très variées pour le coup et absolument pas exhaustives. Le but est de regrouper des huis-clos (je ne trouve pas grand-chose en milieu carcéral), des flics névrosés, de l’ambiance flippante ou au moins perturbante ainsi que des histoires se passant dans des prisons ou des asiles…

Le système :
Adaptation d’un système libre je pense. Et forcément un système simple. Pas plus d’idée pour le moment (Dk2 ?).

Autres idées :
Pour la présentation des personnages, je partirai bien sur une enveloppe A4 marron sur laquelle est présente une petite description du type. A l’intérieur, on case la feuille de perso, un historique plus détaillé et un résumé du système. Et on met plus de personnages que de joueurs pour laisser le choix.

Solution 2 : un supplément pour un autre jeu.
En casant ça dans l’univers d’Hellywood, ça ne devrait pas être mal. Le jeu est bon, le système aussi. Donc on reprend ce que j’ai proposé en 1 en modifiant quelques aspects (présence du fantastique, système et époque) et on adapte ça pour Hellywood. Si je devais m’y atteler, c’est probablement cette méthode que je choisirai.

Solution 3 : le one shot
On reprend tout du film : ambiance, lieu, perso, héros et scénario. Et on fait jouer la même histoire à un seul joueur qui n’a pas vu le film… Ça peut-être extra mais le MJ doit être excellentissime. Et niveau système, je n'ai pas lu Patient 13 mais ça peut-être une idée...

Voilà, c'est tout pour l'instant. Je verrai ce que j'en fais une fois Berezina repris et Dukreben suffisamment avancé. Si d'ici là, vous avez des idées ou des inspis, je suis preneur.

jeudi 25 février 2010

Shutter Island

On continue sur les scéances de cinéma avec le nouveau Scorcese, Shutter Island:





Du très très lourd cette fois-ci. Les critiques sont presque partout élogieuses et je suis d'accord avec elles. Di Caprio joue à merveille et sort un très très grand numéro. Les autres acteurs sont bons mais forcément un peu éclipsés. Le scénario est vraiment bon (malgré un ou deux clichés) sans être trop prévisible et donne envie de lire le bouquin (ça ne saurait tarder d'ailleurs). La fin est juste terrible mais je ne préfère pas en dire plus, ça vaut le coup de la découvrir. Et tout au long du film, il y a énormément de clins d'oeils et d'indices sur ce qu'il se passe. Pour ce qui est de la réalisation de Scorcese, elle est soignée, sombre et angoissante. Pile ce qu'il faut...

Un travail de maître.

Deux petits bémols:

-les sous-titres sont pas toujours bien fichus (justesse/blanc sur blanc/passages non traduits) sans que cela gène la compréhension.
-la musique n'a pas convaincu Alex avec qui j'étais ce soir là. Moi ça ne m'a pas posé de problèmes.

Donc, encore un film très convaincant. A aller voir d'urgence. Et même s'il dure plus de 2 heures, ça ne se voit pas.

Prochain article: Comment adapter Shutter Island en Jdr?

samedi 13 février 2010

La Horde

Hier, à nouveau un ciné (suis en manque, je commence à craquer) pour aller voir la Horde.


Après un film que la presse encense et que le public n'apprécie guère, on passe à l'inverse: des critique de presse catastrophiques mais un public apparemment conquis (allez faire un tour sur allociné c'est flagrant).

Premier truc: l'avant film. Le public n'est plus du tout le même. On passe d'un public âgé et mixte à plein de jeunes geeks (deuxième fois que je vais dans ce ciné, deuxième fois que ça me fait ça. Mais bon, la première, c'était district 9 alors bon...). Les bandes annonces sont bien ciblées au départ puis ils nous présentent des films pour nana... Zarb quand même comme choix. Mais bon, la dernière BA vaut le coup à elle seule: Iron Man 2! Purée, sur une toile ça claque encore plus... Et moi qui aime me mettre devant pour ce genre de film, j'en prend plein la tête. Je veux le voir purée...
Voilà, c'était la minute Iron Man, on peut revenir à La Horde.
Entendu parlé par le gros cinéphile de la promo (merci à toi Simon) qui avait su me le vendre. La BA et les critiques ont aidé à faire le reste. Parce que bon, un film français avec des zombis, je voulais pas louper ça.

Le scénario est vide, une fois de plus (après Agora, Avatar et A serious man, ça commence à faire quand même). Une tour d'immeuble en haut de laquelle se retrouvent des flics et des truands. Et ya les zombis qui débarquent. Un prétexte pour réunir les deux bandes, pas de raison pour expliquer pourquoi les morts se transforment en zombis. Ils sont là et c'est tout. D'ailleurs, je trouve que ce n'est pas plus mal, je trouve la plupart du temps les raisons trouvées complètement idiotes. Autant ne rien dire, c'est plus simple. Et puis les gens qui se retrouvent au plein milieu des zombis ne le savent pas et ont autre chose à faire. Alors pourquoi on aurait à savoir? Donc le scénario, c'est Flics vs gangsters vs zombis. Fin, délicat et savoureux. Bon, les flics et les gangsters sont obligés de s'allier et ça fait une source de tension mais ça va pas plus loin.

Le casting: que des inconnus pour moi. Mais ils se débrouillent bien. Les truands sont bons, le papi qu'ils croisent apporte beaucoup je trouve. Les flics sont pas tous top mais ça va. Pour les zombis, pas de problème pour moi. Pas les plus flippant que j'ai vu mais ça va.
Pour ce qui est des personnages, ils sont plutôt bien fouillés et ont une personnalité qui va s'affirmer tout au long du film. Pas de manichéisme et ça c'est toujours cool.
La réa. Très bien géré. Ça part comme un film d'Olivier Marchal (du tout bon pour moi) avant de dégénérer. C'est rythmé tout du long et bien filmé. Nickel. Ya bien quelques défauts mais on leur pardonnera. Idem pour les dialogues. Tout à fait ce qu'on attend d'un film de genre.

L'action. Bah oui, on est là pour ça. Pas pour la philo ou la rigolade. Et là c'est du tout bon. Ça charcute de partout, ça taille, ça explose, ça cogne, ça ventile, ça défonce... On a le droit à notre dose de barback plus ou moins fraîche tout du long. Et ça envoie du lourd...
Donc au final, j'ai pris mon pied. Si vous êtes des geeks, que vous aimez bien les trucs de zombis et que les films où l'action prime (mais ya pas que ça hein), allez y les yeux fermé. Ca fait du bien et ça détend un bon coup. Du bon film de genre.

PS: d'ailleurs, j'y pense. Ce que je dis là rejoint un peu mon article sur les BDs de label 619: ce qui a influencé le gars qui a fait ça, c'est des trucs que je connais et que j'aime. Ce sont des oeuvres faites pour moi et mes semblables par d'autres geeks.
PPS (et edit): au passage, le film a un tout petit budget et a aussi du sa survie/sa réalisation grace aux fans... Comme quoi. Pas besoin d'une masse hallucinante de fric hein...

jeudi 11 février 2010

A serious man

Ce soir, deuxième cinéma de l'année (je sais, deux, c'est peu mais c'est dire si j'ai pas le temps)... Après Agora, c'est donc A serious man que j'ai décidé d'aller voir.



Je pars avec un très bon à priori. Les critiques sont bonnes, les Cohens, je connais et j'ai jamais été déçu et la BA m'avait bien tenté. Donc je me dis que je vais passer un bon moment.

Et effectivement, je passe un très bon moment.

Le casting: vide, personne de connu à l'horizon. Ha si! On retrouve Howard Wolowitz (enfin l'acteur) dans un tout petit rôle. Un jeune rabbin. Ça lui change de l'obsédé. Et ce changement, pour les fans, c'est l'éclate. Vraiment. Pour le reste des acteurs, on trouve surtout des inconnus, habitués à des petits rôles dans des séries TV (le frère a joué dans scrubs, presque sûr). Mais qu'est ce que ça joue bien... Ya pas à dire, niveau direction d'acteurs, ils assurent. Déjà dans Burn after reading, ils avaient pris une pléiade de stars pour leur faire jouer -à merveille- des rôles complètement différents de d'habitude (comme pour Javier Bardem dans No Country au passage). Ici, ils prennent des acteurs peu connus et les font jouer comme des dieux. L'acteur principal en particulier est bluffant.

Niveau scénario, c'est l'histoire d'un mec. D'un juif. Il voit sa vie s'écrouler tout au long du film. Point. Bon, j'exagère un peu mais pas beaucoup. Tout tourne autour de lui et on le voit petit à petit perdre pied et essayer de trouver le réconfort dans la religion. La fin peut sembler tomber un peu à plat. Mais finalement, c'est pas mal du tout. Ouverte, triste et touchante à la fois.

La musique. Elle gère. Un mariage/alternance entre des chants traditionnels et musique de Jefferson Airplane. Woodstock!!! (et un poil de Hendrix en plus) Le mélange est étonnant mais ça passe vraiment pas mal. Et puis j'accroche vraiment pas mal à Jefferson Airplane. Leur Somebody to Love qui passe à plusieurs reprise est toujours aussi bon et s'inscrit ainsi en filigrane dans le film.

La réalisation. Une fois de plus, c'est là que les Cohens tuent tout. Ils assurent vraiment. Entre scène touchante et situation hilarantes malgré le sujet. En 1h45, on ne s'ennuie pas, c'est clair. On retrouve d'ailleurs un humour plutôt proche de celui de Burn After Reading et c'est le pied. Certains leur reproche un humour "juif" impossible à comprendre pour les goï. Je ne trouve pas. C'est sombre, grinçant et noir. Mais vraiment bon. Une nouvelle fois, les deux frères marient film dramatique dans son ensemble et situations comiques.


Donc, je me suis régalé. C'est pas The Big Lebowsky (rien ne s'en approche) mais je pense que j'ai préféré ça aux autres Cohen que j'ai pu voir (et que j'ai apprécié aussi d'ailleurs). Je ne peux donc que vous conseiller d'y aller...

Allez, le prochain, c'est dans un an, en janvier. Et on y retrouve Jeff Bridges...

mercredi 10 février 2010

Je rêve toujours!!!

J'avais posté, il y a quelques temps déjà, cet article. J'avais dit que j'y reviendrais suite aux commentaires. M'y revoici donc après un certain temps (et j'ai plein de projets à la bourre. Another World par exemple).

Ainsi, les commentaires avaient posé quelques débats essentiels je pense:

-le public visé. En d'autres termes, les geeks. Je suis d'accord avec l'idée de départ: le geek, c'est un passionné. Point. On est d'accord. Mais bon, ce terme a quand même beaucoup évolué non? Un passionné de foot, qui le qualifierai vraiment de geek? Maintenant, un geek pur, c'est informatique, SF, fantastique, science et jeux. Avec un bagage culturel qui lui est propre. Il y a après beaucoup de geeks partiels (j'en suis un: la programmation et moi, par exemple...) mais les points communs existent bel et bien. Et un geek n'est pas un no-life. Un no-life est un geek, ok mais pas dans l'autre sens. Ya quelques bons exemples qui passent parfois par ici d'ailleurs: geeks mais pas no-life.

-pourquoi pas de rolothèque: 1) pas viable 2) ça ne m'intéresse pas du tout. Ce qui me plait là dedans (et dans les geeks d'ailleurs), c'est ce mélange des genres et des supports. 3) je ne conçois pas les jeux de rôle sans littérature, séries ou films. Tout cela va ensemble pour moi.

-pourquoi viendrait-il? Parce qu'on lui propose quelque chose qui lui est destiné. Tout simplement. Le geek aime sortir et rencontrer ses semblables. J'y crois. Regardez les librairies BDs ou de genre, les magasins de jeux ou les conventions qui vont bien. Elles sont pleines de geeks. Si tu lui fait une offre qui le cible et qui lui parle, le geek viendra. Pour les geeks qui passent: on ouvre une "geekothèque" à côté de chez vous ou pas loin, y allez-vous au moins pour voir? Moi oui. Le faire venir, ça va, je pense. Ensuite il faut le faire REvenir. Et là, ça peut-être plus dur, le geek étant assez souvent exigeant. Et là, trois gros arguments: un fonds adapté et de qualité, un personnel compétent et connaisseur et surtout un programme d'animation qui va bien avec projection de films, tournois de jeux, conférences, dédicaces... En travaillant ces trois points, je pense que l'on a des armes pour conserver notre public.

-ce que l'on propose au public: ce qu'il a du mal à trouver ailleurs en bonne quantité. Donc prêt de jeux vidéos, de gros jeux, de jeu de rôle, de littérature et films de genre, des séries TV adaptées et des BD/comics/manga pour geek (on exclu donc ce qui est trop grand public ou les BD qui se veulent "intelligentes" -Larcenet Retour à la Terre et Combat ordinaire inside. Cette remarque étant pour Romain-.

PS: les commentateurs du premier article: Sardine=Alex et anonyme 1/2=Romain?

mardi 9 février 2010

humour noir : Why so serious ?

Cet article vous est proposé par Hélène,

J'avoue, je suis pas inspirée en ce moment, entre les fiches et les trucs pour le moins pas fun du master, mon mojo se fait souvent la malle. Alors de quoi parler ? Hum, voyons... Pourquoi pas du Joker ? En spécial dédicace à Mr M. Directeur départementalement national de je ne sais quel dépôt d'archives. Il porte fièrement la veste verte de notre cher ami au sourire d'ange. Selon les littérateurs, dont je fais partie, le Joker est inspiré en partie de la nouvelle de Victor Hugo, L'homme qui rit. C'est un chien fou qui court après les voitures, comme il se définit lui même, un personnage tellement borderline qu'on se doute bien que le séjour en prison ou hôpital psychiatrique est aussi utile qu'un maillot de bain en plein hiver. Mais alors pourquoi est-il aussi drôle ou jubilatoire, au choix ? Son côté au-delà toute contenance, toute convention, tout cliché de folie joue beaucoup. Je ne me rappelle pas avoir vu de méchant qui s'en prend autant aux mafieux (bien pâles à côté de lui) qu'au héros de la cité. C'est un je-m-en-foutiste incroyable, aucune culture de la mafia, aucun respect pour personne, tout le monde y passe, de l'hôpital aux prisonniers du super procureur. Il pervertit tous ceux qu'il approche et n'échoue que face à Batman, qui faut bien le dire, a déjà des soucis de santé mentale à gérer. De là à dire que c'est un nihiliste, pourquoi pas. Il n'aime pas l'argent, il brûle la moitié de toute la fortune de la mafia, il tue pour le fun, il ment sans arrêt. Un peu plus et on pourrait se demander si il n'est pas Lulu en chair et en os. Il représente le mal absolu, abyssal et irrécupérable. Alors pourquoi est-il si drôle ? Peut être bien parce qu'il est toujours à l'extérieur de la société qu'il tourmente. Personne ne le connait au départ, comme je l'ai dit, il n'a du respect pour personne et détruit les biens des mauvais comme des gentils. Il ne peut être rattaché à aucun camp précis. Il regarde tout le monde de loin et se moque d'eux, faisant ressortir leurs travers grossiers et stupides. Alors le rire qu'il provoque est-il un rire de peur ? On rit comme une défense face à tant de sadisme, on rit pour ne pas trembler. Ou on rit parce qu'on le comprend, un peu, finalement. Notre société est tellement pourrie qu'un coup de pied dans la fourmillière est le bienvenu, tous ces gens sont si ridicules que l'on est heureux que quelqu'un partage notre point de vue et fasse ce dont on rêve sans vouloir l'admettre : aller squatter une super fête de richoux et les faire pisser dans leur frocs avec un couteau et une histoire de cicatrices.

vendredi 5 février 2010

Label 619: de la bonne came...

Je viens de me rendre compte que je comptais au départ parler pas mal de mes lectures ainsi que des trucs que je vois (séries ou films) et que finalement je le fais bien peu.

Alors, histoire de remédier un peu à cela, je vais parler de deux petites séries BD qui me plaisent bien en ce moment:
Mutafukaz et Freaks Squeele, toutes deux édités par Ankama Edition sous le label 619, label que je vais essayer de suivre avec attention. Autant le reste de leurs publications ne me tentent pas du tout (Dofus, Dofus, Dofus et encore Dofus...), autant ce qu'ils sortent sous ce label me tente bien. D'ailleurs, leur Rockabilly Zombie Superstar et Tank Girl qui devrait bientôt sortir me font aussi de l'oeil...

Pour avoir plus d'info que ce que je vais vous en dire et d'autres critiques, je vous conseille la BDthèque , leur site à eux et son forum même si ça sera plus partial.

Donc, je vais commencer par celui que j'ai lu en premier, Mutafukaz.



Alors, c'est l'histoire de Vinz et Angelo, deux types lambdas, inconnus sans importance dans la grande ville de Dark Meal City, une sorte de LA fantasmé. Seulement, après un accident, Angelino commence à avoir des hallucinations. ILS seraient parmi nous... Le voilà en fuite avec son pote Vinz (qui a la tête en feu depuis sa naissance), poursuivi par d'étranges individus et des forces armées non moins étranges... Et pendant ce temps, les catcheurs de Los luchadores semblent s'agiter... Niveau dessin, il faut quelques pages pour s'habituer au style mais après c'est nickel.

Et maintenant, la plus récente, Freaks Squeelz



Donc, là, premier argument: Florent Maudoux est le scénariste et le dessinateur. Et Florent Maudoux, c'est pas un inconnu, c'est un ancien de chez R. Il faisait du dessin et proposait des concepts de fig' pour eux. Il avait notamment bossé sur du Daiki, de l'Achéron et les Molochs... (Ya pas à dire, z'avaient du beau monde chez R).
Donc là il s'est mis à la BD et nous a sorti ça. C'est l'histoire d'une école de super-héros dans Paris. Une jeune école peu reconnue mais très offensive et qui veut faire sa place. On y suit essentiellement un groupe de trois personnages/loosers dans leurs aventures. Au départ, on a l'impression que l'on a mélangé deux sujets très mode: une école spéciale (HP pfffffff) et les supers-héros. Mais c'est bien plus que ça et c'est très bon. Et niveau dessin, on retrouve le style R et c'est toujours chouette.


Ces séries, je rentre dedans par le scénario qui est bien fichu à chaque fois, en amenant pas mal de pistes intéressantes à fouiller et laissant place à de l'action et beaucoup de rebondissement. Et c'est côté références culturelles et inspiration des auteurs que l'on est gâte. Je retrouve dedans plein de choses en relation avec ma culture à moi et tout ce que j'aime lire, voir,... On sent qu'ils ont été influencé par la BD européenne traditionnelle mais aussi par les mangas, les comics et pas mal de bons films/série. Niveau références, yen a à la pelle mais on peut par exemple citer le catch, Hellsing, FMA, Sacré Graal, Tarantino...

Donc deux séries et un label que je vous conseille à tous, vraiment... Et Mutafukaz 3 ne saurait tarder.

jeudi 4 février 2010

Dollhouse en jeu de rôle?

Ai fini Dollhouse, ça méritera peut-être un article d’ici quelques temps. En attendant, trois idées de manières d’adapter cela en JdR :

SPOILER ALERT

-On fait jouer un jeu de zombis qui se passe pendant Epitaph 1-2. Les bouchers et d’autres types d’implantés jouent le rôle des zombis. Et les PJs tentent de s’en sortir sans rien connaître de la dollhouse puis finissent par en apprendre petit à petit sur ce qu’il s’est réellement passé… A eux de trouver une solution…

-On fait jouer à COPS, Cyberpunk, Shadowrun,… Des agents un peu comme Ballard au début ou des individus lambdas qui prennent petit à petit conscience de ce qu’il se passe et doivent enquêter puis lutter contre Rossum. Ou se laisser tenter par le côté obscur de la force (bah oui, z’ont des cookies).

-On fait jouer du contemporain/policier. On annonce aux joueurs qu’on va d’abord faire jouer des one shot histoire de voir le genre et de tester le système puis on partira sur une campagne. On les enchaine en fournissant des prétirés à chaque fois. On joue toujours les même doll mais avec des empreintes différentes et en changeant de joueur pour chaque doll. On met des éléments bizarres qui les laissent songeur à chaque fois sans aller plus loin (et on coupe dés le début de l’entretien de fin de mission). On lance les joueurs dans la campagne ainsi sans leur dire. Lorsqu’ils commencent à comprendre de ce qu’il se passe, cela coïncide avec la prise de conscience par les doll de la situation… Bon, j’adore cette dernière version. Si un jour j’ai un gros groupe non chartrain, je tenterai ça. Mais ça suppose ne pas avoir vu la série ni avoir lu cette idée. Par contre, ya possibilité de mettre des guests pour une partie de temps à autre avec des perso à la Alpha/Topher/...

Et voilà, 3 petites idées pour 3 campagnes bien différentes. Si ça peut servir, n'hésitez pas.