mardi 14 septembre 2010

Mon monde du jeu 2010

Le week-end dernier, c’était le monde du jeu . Du vendredi 10 au dimanche 12, exactement. Comme l’an passé, nous nous y nous y sommes rendus le samedi. Une journée de jeu et de plaisir donc.

Une journée de la veille passée à jouer à Gosu qui est un très bon jeu même si à l’usage, on trouve une faille assez rédhibitoire à mon sens (gagner la première ronde, c’est plus de 90% de chance de perdre à la fin de la partie). Mais le principe est extra, tout comme le matériel (un vrai bijou). Cela reste un jeu d’initiation formidable et les extensions annoncées régleront peut-être le problème.

Arrivée un peu avant 10 heures pour faire l’ouverture. Malgré un léger retard, on a pu entrer assez vite et ainsi se trouver une table rapidement. On commence donc directement avec un petit Thunderstone . Dans ce jeu, chaque joueur dirige un groupe d’aventurier qui va tenter de massacrer un maximum de monstre dans un donjon pour s’accaparer la fameuse Thunderstone. Tous les tours, le joueur a le choix entre deux action : aller au village pour dépenser ses sous et acquérir de nouvelles cartes (on se constitue ainsi petit à petit son deck dans lequel on tire 6 nouvelles cartes à chaque tour, deck comprenant les aventuriers, leur équipement et les monstres déjà tués) ou aller tataner du monstre dans le donjon (toujours avec ces 6 fameuses cartes). Partie à 5 pour nous (où je me suis fait laminer mais là n’est pas le problème) pour un jeu finalement bien décevant. Du côté points positifs, on note la variété des parties puisque les cartes équipements, héros et monstres sont très nombreuses et qu’elles ne sont pas toutes disponibles à chaque partie. On ajoute le principe de la construction de deck qui est très bien fichue. Par contre, niveau interaction inter-joueur, c’est presque zéro. Et les annonces pour les prochaines extensions ne sont guères encourageantes je trouve. On déplore aussi la présence de la thunderstone qui apporte trois points de victoire à l’issue de la partie pour finalement pas grand-chose. Enfin, on s’est retrouvé bloqué en fin de partie et les tours se sont enchaînés avant qu’un d’entre nous (presque totalement au hasard) arrive à finir la partie et ainsi à l’emporter. Pendant ce temps là, deux d’entre nous ont été tester Bonda vs. Brakmar sur le stand Ankama. Un petit résumé (avec moult spoils) serait d’ailleurs une bonne idée les gars (ici ou sur le forum dfc d’ailleurs).

Après cette première partie de mise en bouche, retour dans le cœur du salon. Et là, le choc. Un monde énorme. Tant que l’on jouait, on ne s’était aperçu de rien mais en se relevant, ça a été impressionnant. Je pense qu’il y avait plus de monde que l’an passé. Un vrai bon signe de la vitalité du jeu de société en France (on y reviendra). Le souci, c’est qu’un salon plein, c’est encore plus de difficultés pour trouver une table libre. J’en ai alors profité pour me faire ma petit séance d’achat. Pas de jeu de société cette année. Que du jeu de rôle. Premier achat, Z-corp, avec en prime une dédicace par un des illustrateurs. Deux salons, deux jeux avec du zombi ou assimilé acheté chez 7ème cercle et dédicacé. J’en ai d’ailleurs profité pour leur prendre l’écran pour Sable rouge et leur dire tout le bien que je pensais de leurs T-shirts (Launest, si vous me lisais, je le portais). Passage ensuite pour prendre la campagne B.I.A.. Par contre, j’ai esquivé l’achat de deadline (pas pour moi), de la nouvelle édition de Te Deum (ça ne me tente pas mais mon dieu que ce produit est superbe) de la campagne Hellywood (pas encore sortie :() et de la campagne cyberpunk (alors qu’elle y était. Et en dédicace qui plus est :(. Mais ce n’est que partie remise). Enfin, coté magasine, pas de JdR mag cette année mais retour au nouveau Casus Belli ainsi que découverte du nouveau Di6dent qui frappe vraiment très fort avec un premier numéro excellent et gratuit. Et deux équipes sympas regroupées sur le même stand.

On se lance ensuite à la recherche de la table libre. Ce qui est toujours à ce moment là. Mais on tombe sur le bon plan : le CNJ qui propose les jeux de son concours en test. Ce sont des jeux pas très attirants visuellement (limite proto), donc souvent désertés par les visiteurs. Par contre, les jeux sont en général assez sympas, l’équipe explique pas mal et les auteurs sont présents sur le stand. Donc un premier test à deux d’un jeu de bataille médiévales avec dés (et quelques cartes stratégique). Un jeu finalement assez sympathique qui, malgré un hasard assez présent reste bien tactique. Après une petite pause repas, on retourne chercher une table de jeu à trois, en essayant de voir sur le stand du grog pour réserver une table de jdr pour la fin de journée. Avant d’avoir pu atteindre les inscriptions, on se fait embarquer par un MJ pour du Loup-Garou. Une partie à 5 d’une heure et demi censé se passer en Irlande. Partie assez décevante mais je pense que ça a été assez dur pour le MJ de gérer 3 débutants (dont deux jeunes) en jdr sur un jeu pas forcément adapté pour ça avec un scénario assez moyen j’ai trouvé. Un léger regret cette partie.

Arrive ensuite l’heure du moment tant attendu par le Docteur Hareng avec l’heure du débat sur les jeux de sociétés. Cependant, les conférences étaient en retard et on a assisté à celle d’avant avec l’interview de Joe Dever et Russ Nicholson . Quelques bonnes nouvelles annoncés, en particulier la parution de certains livres dont vous êtes le héros en format livre électronique (mon côté bibliothécaire est d’ailleurs ressorti à ce moment là). Puis sont arrivé Monsieur Phal (the boss de TricTrac) avec ses invités de différentes maisons d’éditions (Istari, Asmodé, Edge et le jeune éditeur de Gosu). Un débat très agréable à regarder où les nouveautés ont été très vite évacués pour se consacrer à une question de fond : « le nombre toujours grandissant de sorties n’est-il pas un risque pour l’univers du jeu de société ? ». Au menu, une bonne impression confirmé avec une véritable progression de l’intérêt porté à l’univers ludique (hausse des ventes, tric trac de plus en plus consulté), plein de vannes gentillettes sur scène, des explications sur « comment ça marche le milieu de l’édition du jds ? », un constat plaisant sur le nombre de nouveautés qui augmentent avec une vraie qualité du produit mais aussi un parallèle avec les univers du livre et de la bande dessiné qui ont vu ce que ces bonnes nouvelles amenaient de néfaste en particulier en ce qui concerne un risque de saturation du marché et d’impossibilité pour de nouveaux éditeurs de percer. Au final un très bon débat malheureusement trop court (45 minutes alors qu’il aurait pu durer des heures).

Retour ensuite sur le stand du CNJ avec un jeu en bois véritablement excellent (on a du s’enchainer une dizaine de partie interrompues seulement par une courte et plaisante discussion avec l’auteur du jeu). S’il avait été en vente, je pense qu’on serait reparti avec un ou deux exemplaires. Il était alors environ 17h30 et le salon commençait à se vider un peu. C’était donc le moment idéal pour se relancer dans la bataille et chercher une nouvelle table pour finir la journée. On a pu s’installer à celle de Cyclades , un jeu de stratégie où il faut se battre pour la reconnaissance des dieux grecs (et de différents monstres mythologiques) et ainsi développer sa civilisation au milieu des îles occupées par les autres. On n’a pas eu le temps de finir notre partie mais le jeu a été très bien accueilli et aurait pu finir dans les mains de l’un ou l’autre d’entre nous. Et pour le coup, je n’étais pas trop mal parti (domination à la fois militaire et maritime soutenue par une économie solide).

Voilà donc un monde du jeu très plaisant. Je retiendrais donc quelques points négatifs (Thunderstone décevant, la partie de jdr pas terrible ainsi que la foule), beaucoup de bonnes choses (la foule présente en nombre, les nouveautés jdr, les mag jdr, l’ambiance, Cyclades sympa, le stand du CNJ et le débat jeu de société) mais plein de plaisir et une furieuse envie d’y retourner l’an prochain (y compris le vendredi pour profiter un peu d’un calme relatif).