lundi 14 juin 2010

The crazies vs Infectés

J'avais déjà parlé du second il y a peu. Depuis, j'ai été voir le premier. Voici donc un petit article pour les comparer et nuancer un peu mes propos dans l'autre article.


Bon, à la base, The crazies me bottait plus , la BA étant assez motivante alors que l'affiche est une véritable réussite (dans le métro, ça claque). Et un remake d'un Romero qu'il produit lui-même, c'est plutôt bon signe non?

Finalement, le film est assez moyen. Il y a bien quelques moments de gloire qui marquent l'esprit mais trop de défauts gâchent l'ensemble : invraisemblances, moments prévisibles, stupidité récurrente des deux héros,... Il y avait pourtant matière de faire quelque chose de sympa. Et bah non...

Les deux grands thèmes (la folie contagieuse et la réaction gouvernementale) sont sous-exploités. Et le petit truc cool qui va bien (la bande de chasseurs) est trop vite expédié. Tout cela donne une histoire plate et manquant singulièrement d'originalité se concentrant sur deux personnages sans charisme ni personnalité. Les scènes de combat ne sauvent pas plus le film.

Côté points positifs, on retiendra quand même le parafilm (affiche et BA donc), ces trois idées qui peuvent être reprises et ré-exploitées correctement et quelques scènes marquantes:
-Le coup de la moissonneuse batteuse (cf. la BA,... mais on n'en fait bien peu de choses finalement)
-Un outil de découpage de corps électrique de légiste devenu fou furieux (peu réaliste mais tellement fun. Un de mes plus gros fou rire en pleine séance. Communicatif en plus)
-Une scène de passage au lavomatic excellente
-Une bien flippante (la seule d'ailleurs) dans l'hôpital avec un hommage toujours efficace à Freddy et des rires de timbrés.

Pour ce qui est d'Infectés, on oublie toute originalité dans les idées de base. On reste dans un road movie face à une invasion de zombis. On retrouve bien d'autres idées trouvées ailleurs (les règles énoncées à la Zombiland, des idées de La Route...). De même, rien de nouveau dans la réalisation, l'opposition rencontrée ni rien de bien flippant. Mais là où le film arrive à surprendre -et à séduire- son public c'est dans le traitement même des personnages. Les six protagonistes centraux ont tous une personnalité cohérente, assez fouillée et qui évolue face au nouveau monde qu'il découvre. Et le final est une véritable réussite. Là où The Crazies se plante totalement en enchaînant une pseudo chasse à l'homme mal traitée et une conclusion qui n'aurait pas pu être plus cliché (attention, spoil: une grosse explosion nucléaire en fond alors que le couple et son futur enfant s'en tire finalement. Puis une image signifiant aux spectateurs que l'épidémie touche maintenant la ville où les deux survivants arrivent), Infectés propose quelques surprises et une véritable conclusion adaptée à ce genre de film (spoil again: les deux survivants, choqués par la mort des autres arrivent enfin à leur but. Il va maintenant leur falloir continuer à vivre seuls alors qu'ils ont tout perdu et n'ont plus rien à se dire...).

Donc, Infectés est un vrai film d'assez bonne qualité alors que les vraies bonnes idées de The Crazies mériteraient assez d'être retravaillées une nouvelle fois.
Je terminerai cet article par la conclusion de J.F. à ce The Crazies: "Ils vécurent heureux et eurent de nombreuses tumeurs"

mercredi 2 juin 2010

Viva la cinema!

Bon, encore un petit article ciné vu que je continue à écumer les salles. Je ne vais pas à encore parler de Hit Girl mais des petits nouveaux.

Alors, on commence avec un film français: Imogène Mccarthery, vu avec ze Daudey.




Alors, Catherine Frot qui joue une écossaise au caractère et aux goûts pour le moins,... écossais. Elle se retrouve à devoir trimballer des documents tops secrets jusqu'à son village natal où elle retrouve son amour d'enfance joué par Lambert Wilson. Donc un film très drôle (je crois qu'Audrey a jamais autant entendu mon rire), bien réalisé mais surtout portant par deux excellents acteurs au mieux de leur forme.

On enchaîne maintenant avec ze gros blockbuster du moment (enfin, un peu à la bourre): Robin des Bois.



Je ne reviendrais pas sur l'aspect non-historique, ce n'est pas ce qui m'intéresse. Première chose, c'est pas Robin des Bois mais plus une sorte d'introduction à un Robin classique. Donc pas de scène de mort de Marianne qui en a fait chialer tant dans le livre (enfin au moins moi). Pas non plus de scène de combat dans la forêt. Donc ça risque de décevoir les gens qui veulent voir du Robin "traditionnel".
Voilà, ça c'est dit? Mais que voit on si on arrive à se détacher de cela? Bah une très belle relecture du mythe. Les acteurs sont bien choisi et jouent bien. En particulier Robin (forcément, Russell Crowe, ça tenait du pari gagné d'avance) et Marianne (là par contre, je suis moins fan de l'actrice à la base mais ici elle est excellente). Un bémol pour Léa Seydoux (je ne suis pas fan du tout) et Mark Strong (là, c'est le rôle et peut être la lassitude, à force de le voir partout). La réa est impeccable, le scénario idéal pour ce genre de film... Juste une chose: la VF c'est le mal. Et là plus encore. Certaines voix m'ont fait bondir, en particulier celle du prince Jean (et j'avais déjà eu la même réaction épidermique dans Agora).
Donc oui, j'ai bien aimé Robin. Il succède à merveille à Gladiator. Je ne peux d'ailleurs pas dire lequel je préfère... Et j'ai envie de relire le bouquin...

Retour au cinéma français avec 8th Wonderland.


Bon, la réa est très moyenne, les acteurs sont potables, la musique inexistante et le scénario comporte quelques faiblesses. Mais purée,... L'idée de base et la trame globale sont tellement bonnes que cela gomme tous les défauts du monde. Je crois que la dernière fois qu'un film m'avait fait un tel effet (sans les défauts), ça devait être Fight Club. C'est dire... Donc un film à ne pas rater. Il passe dans très peu de salle alors vos chances de pouvoir y arriver son maigre mais il vaut largement son DVD.



Enfin, le film d'épidémie du moment: Infectés


Alors, rien de bien neuf dans ce film. Quatre jeunes qui fuient une épidémie et tentent de survivre malgré les risques d'infection. Et le reste est tout aussi banal. Succession de scène, personnages principaux et secondaires, rebondissements, musique, cas de conscience, façon de filmer et même (surtout?) la fin. Mais il se dégage de tout cela un charme indéniable. Donc pas un film indispensable mais si vous avez l'occasion de le voir, ne crachez pas dessus, c'est sympa. Si on aime le genre. Et d'ici peu The Crazies devrait sortir. Et ça sera sûrement la même chose (à suivre...)

Enfin, comment faire un article ciné aujourd'hui sans évoquer Dennis Hopper?

Hopper, c'est un artiste complet, photographe, poète mais surtout acteur qui a commencé par jouer dans la fureur de vivre avec James Dean avant de jouer dans énormément de films (du Romero, du David Lynch, du Coppola, du Wells mais aussi le premier film de Sean Penn,...) Mais easy rider restera son chef d'oeuvre. LE film hippie par excellence. Et un de mes films favoris. Pour la musique (Born to be Wild, Ballad of easy rider, The Pusher, If You Want to Be a Bird , Wasn't Born to Follow,...), pour l'ambiance sous acide unique,... Donc, si vous ne l'avez pas vu, courez le regarder. Et si c'est déjà fait, faites vous plaisir, recommencez!



Bonne route l'artiste!

mardi 1 juin 2010

Paris c'est fini

Bon, bah voilà, le stage à la Bibliothèque Mazarine vient de se terminer. Ces trois mois se seront passé super vite entre le boulot (agréable, que cela soit grâce à l'équipe ou au travail proprement dit), les cinés, les magasins (Album en fait) et les gens que j'ai pu voir. Un grand merci à ceux-ci, d'ailleurs, en particulier à la GO des soirées pizzas lundinienne. Maintenant arrive la partie un peu moins marrante du stage, le rapport...

Allez, un petit bonus vu que cet article est bien bien court, je vous offre donc quelques citations tirées de lettres et d'un journal intime écrits par la personne sur qui je travaillais (le tout a été écrit entre 1900 et 1905 alors qu'elle est née en 1881).

« Il n’y a que deux choses qu’il ne faut jamais faire : se tuer et se marier ; parce que, une fois que l’on est mort, on ne peut se redonner la vie, et que, si à la longue, on la trouve par trop insupportable, on est toujours à temps de se l’ôter. De même pour l’institution de haine et de chicane appelé mariage. »

« Tu vois que trois femmes peuvent être discrètes et se taire. C’est là un bel exemple pour notre sexe et qui me rend fière pour lui. »

« Mufle ! Idiot, imbécile ! C’est comme ça que tu es venu me voir samedi ? Attend un peu ami sans cœur, ni rate qui laisse droguer une vieille fille de sa connaissance comme moi ! puissent les dieux te confondre et te fondre … sous l’ardeur des rayons du blond Phébus. J’ai pris du sale papier pour te prouver mon indignation et de dire que j’ai honneur … de t’inviter à déjeuner […] Je t’envoie ma malédiction la plus amicale. »

« Rapporte moi la maison du péché, ou sans quoi je te fiche où tu sais … ma malédiction »

« Vive les lapins, il n’y a qu’eux pour faire de la bonne besogne. Quand je pense qu’il y a des hommes aujourd’hui qui se trouvent bien malins parce que leurs femmes ont deux ou trois malheureux mioches qui se courent après ! »

« J’ai toujours été élevé avec l’idée que j’étais très laide. J’avais els cheveux blonds, les yeux noirs ou, pour mieux dire, bruns foncés très veloutés qui paraissaient trop grand à cause de leurs longs cils retroussés. Joignez à cela une bouche trop grande et très-rose, un nez en pied de marmite, un visage pâle, jaune et allongé, un grand front bien suffisamment bombé, & vous aurez l’idée de la tête d’un vrai gamin de Paris, hardi, effronté, que rien n’intimide ».

«J’avais peu d’amis aux champs Elysées parce que j’étais méchante comme la peste ; écrasant les pâtés des autres enfants, leur donnant des coups de pieds, les bourrant de coups de poings lorsqu’ils m’ennuyaient. J’ai toujours eu la compagnie des femmes en horreur, dés l’âge de six ans je ne voulais jouer qu’avec les petits garçons. Ils étaient tous aussi diables, aussi enfant terrible que moi, seul René Julien était doux et complaisant. Qu’est il devenu à présent ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’il était très beau, avec des yeux et des cheveux noirs superbes, des boucles épaisses, un bon & naïf sourire ? Je lui faisais faire tout ce que je voulais, il m’obéissait au doigt et à l’œil. Celui là, je l’aimais beaucoup & ne le battais pas. »

« Un apétit formidable qui me faisait presque tous les jours manger à mon gouter de quatre heures : des blancs de poulet froid avec du jambon, de la langue fumée et du pain beurré recouvert d’une épaisse couche de foie gras, puis de la crème au chocolat sur laquelle flottaient des œufs à la neige, des biscuits à la cuillère, des bouchées de chocolat énormes de chez Pihan, le tout arrosé d’un verre d’eau fortement teinté d’anisette ou de cognac ; je buvais à midi et le soir, mes 2 litres de bière de la Comete, et dévorais à mes deux repas plus encore qu’au gouter ! Heureux temps ! Fugit irreparabile tempus ! »

Voilà, un bel article de feignasse mais j'avoue que ces citations m'ont bien fait marrer et qu'il fallait que je les partage avec vous...