samedi 15 mai 2010

Lectures diverses

Allez, avec le train, je bouquine pas mal ces temps-ci. Et pas mal de trucs bien. Je vous épargne les multiples Pratchett et la littérature "classique" pour me concentrer sur des trucs plus geek.

Pour revenir à ce dont j'avais parlé dans un billet précédent, j'ai continué Walking Dead (v. 2), The Boyz (v. 2) et Hellboy (v. 2 et 3). Le premier, ça bouge pas. Toujours très classique et assez lassant. On attend du neuf et ça vient pas. J'ai un poil décroché mais la dernière page du volume 2 laisse présager du bon. Le second propose un second volume beaucoup plus faible que le premier. Et ce n'est pas seulement du à la perte de l'avantage "découverte". Apparemment ça remonte ensuite, je verrai bien. Hellboy par contre, ça reste une tuerie. Je suis toujours fan de ce mélange entre perso fun, super héroïsme, espionnage et mythes divers et variés. Vraiment indispensable.

Bon, maintenant, les nouvelles lectures que l'on commence avec un classique de la science fiction: Fondation d'Isaac Asimov. L'Empire humain devient décadent et s'effondre petit à petit, revenant des millénaires en arrière. Seulement, un homme avait prévu cela grâce à sa science, la psycho-histoire (visant à connaître à l'avance l'avenir et ses grands mouvements). Sachant qu'il ne pourrait lutter contre cela, il a créer Fondation, une organisation visant à accélérer le retour vers une unité humaine (planifiant ainsi tout un millénaire). Le premier livre montre les étapes qui démarrent ce processus en suivant des personnages majeures de diverses époques. Donc, c'est un très bon bouquin, où le terme de science-fiction a tout son sens (toutes les nouvelles technologies sont expliquées et ont un sens) et où tout s'enchaîne à merveille. C'est d'ailleurs là aussi le principal reproche que je ferai à cet ouvrage : il est finalement assez prévisible une fois que l'on a saisi la mécanique utilisé par Asimov. Mais cela ne gâche guère le plaisir d'un ouvrage au style irréprochable et qui n'a pas vieilli. Donc un auteur incontournable mais j'ai pris plus de plaisir à lire Les Robots ou Flûtes, flûtes et flûtes !

On passe maintenant à une autre oeuvre référence avec Initiation à la littérature fantastique de Todorov. Bon, là c'est de la théorie littéraire. Un brin rébarbatif parfois, il ne faut pas se le bouffer en une seule fois je pense. Et il faut avoir le temps de bien le digérer après. Mais une fois que l'on a réussi, c'est très intéressant. Une analyse poussée de ce type de littérature, ses fondements, ses utilisations, ses thèmes et une explication de ce qui n'est pas du fantastique (merveilleux, féerique,...). A noter une bibliographie complète et qui donne pas mal de bonnes pistes de lecture. Si l'étude porte uniquement sur la littérature, elle reste utilisable pour des films, des séries TV (y compris le Doctor), la bande dessinée et même le jeu de rôle (j'en doutais un peu jusqu'à la partie de Patient 13 d'hier qui m'a prouvé que c'était bien possible). Donc, si l'on est bien motivé et que l'on s'intéresse au fantastique (attention, je ne parle pas de fantasy là), ce livre est juste indispensable.

On continue avec un second ouvrage théorique, L'Uchronie d'Eric B. Henriet, un des spécialistes de cette question. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est l'uchronie, je vous conseille l'article wikipedia sur le sujet qui est plutôt pas mal fichu et qui donne quelques pistes de lectures. En ce qui concerne l'ouvrage d'Henriet, on est face à une étude très intéressante du sujet, abordant sa naissance, son évolution, ses utilisations et de nombreux exemples détaillés. A souligner, là aussi une très belle bibliographie qui ne se contente pas des livres sur le sujet ou rentrant dans le genre puisqu'il évoque d'autres supports (série TV, comics, manga, BD, films, jeux vidéos, jdr, jeux de plateau ou même musique). Cette biblio s'accompagne d'un dernier chapitre intitulé "Quelle est la bibliothèque idéale de l'amateur d'uchronie" avec des choix détaillés et expliqués. Bref, de bien belles pistes de lecture pour rester dans ce genre passionnant. Quelques regrets cependant. Tout d'abord, l'auteur a tendance à spoiler les oeuvres qu'il cite et diminue l'attrait que celles-ci peuvent avoir. Enfin, je trouve qu'il manque deux des oeuvres où l'uchronie joue un rôle important. En effet, il ne parle ni de Doctor Who ni de Valérian. Et c'est bien dommage. Malgré tout, sa bibliographie ne peut pas être exhaustive et on lui pardonnera bien ces travers. Donc, encore une fois, un bouquin à lire, si l'on est passionné par ce type de littérature ou que, plus simplement, on souhaite la découvrir.

Bon, ça suffit un peu pour les livres théoriques, on va un peu parler de bande dessiné. Et pour ce faire, on va commencer avec Adele Blanc Sec. Donc après avoir trouvé le film assez mauvais (en même temps Besson quoi...), j'ai eu envie de relire les bandes dessinées que j'avais bien aimé il y a quelques années. J'ai donc relu les trois premiers tomes. Et j'ai trouvé ça finalement moyen. De bonnes idées mais un style vieillot et des histoires plutôt classiques. Donc pas une perte de temps mais loin d'être indispensable. Je lirai probablement la suite un de ces jours mais c'est loin d'être une priorité.

Retour au comics et au zombis maintenant avec 28 jours plus tard, volume 1, Sélénée.


Alors, déjà, j'ai adoré les films, je partais donc avec un à priori positif. Et là aussi, j'ai bien aimé. Ce n'est pas aussi extra mais on reste dans le haut de gamme des histoires de morts-vivants. Walking Dead fait bien pale figure à côté. On suit là les pas de Sélénée, une des survivantes du premier film qui retourne en Angleterre pour accompagner une équipe de journalistes. On en apprend plus sur le personnage et l'on voit clairement son évolution suite à ce qui lui est arrivé. Pour ce qui est du style, il est finalement assez classique, ne reprenant que peu celui de la couverture que je trouve superbe. Donc une très bonne lecture pour les fans de 28 jours et de 28 semaines plus tard. Et un bon moyen d'attendre 28 mois plus tard.

On reste dans le comic avec Transmetropolitan de Warren Ellis.



Bon, c'est sale, c'est hard, c'est vulgaire. Mais qu'est ce que c'est bon! On retrouve un peu le même style que dans The Boys en pire. C'est d'ailleurs le même illustrateur. L'univers est très cyberpunk avec une énorme fracture sociale et de nombreuses altercultures toutes plus diversifiées et flippantes les unes que les autres. Et au milieu de tout cela navigue Spider Jerusalem, un journaliste reflet de son monde qui va à la recherche du scoop et de la merde pour faire triompher la vérité, quels qu'ils soient et quel que soient les méthodes qu'il doit employer pour y arriver. Son premier article, il le commence par un ""Le rythme de la jungle bat sous mes pieds ; c'est le son des matraques qui frappent les boucliers anti-émeutes, une tradition quand les rues s'embrasent. Je suis à Angels 8, observant ce qu'on appellera sans doute l'émeute des Transités. Les vainqueurs écrivent l'histoire, en effet, et si la police choisit de l'appeler l'Emeute des Transités, alors tels sera son nom. Car le sang des Transités va recouvrir tout le quartier. Et vous savez quoi? Il n'y sont pour rien." Voilà, le ton est donné. Transmetropolitan, c'est un héros dur, sans concession. Et pour le lecteur, c'est une véritable claque. Jetez vous dessus. Vous n'en ressortirez pas indemne.



On continue dans le comics avec les deux premiers volumes de Star Wars Legacy que m'a prêté Ernest. Donc, c'est l'univers de Star Wars bien plus tard alors que les siths sont revenu au pouvoir. Bah pour le fanboy ça doit être extra. Mais pour le lecteur lambda ça se laisse lire, la qualité du scénar n'est pas mauvaise, le dessin plutôt bon. Mais finalement rien de transcendant. Personnellement, je lirai probablement la suite mais ce n'est pas sur ma liste d'achat, essentiellement parce que je regrette la trop grande proximité des comics avec les films. On retrouve énormément d'éléments communs de l'un à l'autre. C'est probablement bien pour les fans (de tunning ou de Star Wars, c'est la même chose) qui y voient des clins d'oeil, des allusions et peut être même une logique d'ensemble. Mais pour moi, ça me gave... Mine de rien, ils arrivent à nous préparer un "Je suis ta mère"

Et l'on va terminer avec House of M qu'Ernest m'a aussi fait découvrir.


Donc, la fille de Magnéto envoie tous les supers dans un univers parallèle où chacun aura ce qu'il a toujours voulu en perdant la mémoire sur tous les événements réels à l'exception de Wolferine qui se souvient de tout et qui va mener la révolte...
Alors, là, c'est un peu spécial pour moi. C'est une de mes premières lectures de comics de super héros "traditionnel" et une véritable découverte de l'univers Marvel. Et j'ai pris une immense claque... Le scénario est extra (j'ai passé les dernières pages à gueuler tout seul d'excitation comme un môme), les personnages sont très charismatiques et marquant. Bref, pour une entrée dans cet univers, elle est réussie et je pense bien ne pas m'arrêter là et commencer à acheter du Marvel d'ici peu (en particulier civil war, histoire de savoir ce qui se passe après House of M).

Ha, et sinon, j'ai fini la saison 5 de Buffy, et je dois dire que je m'éclate (enfin, la 4 non mais là, c'est à nouveau terrible).

jeudi 13 mai 2010

R.I.P.


15 mars 1937: H. P. Lovecraft
4 mars 2008: Gary Gygax
10 mai 2010: Frank Frazetta. Le dessinateur de référence en matière de fantastique, il a en particulier bossé sur Conan, Vampirella en passant par Flash Gordon. C'est aussi le créateur du personnage de Death Dealer qui connu une forte popularité auprès du public. Côté JdR la majorité des couvertures de Bloodlust et de ses suppléments ont été faites par Frazetta.



samedi 8 mai 2010

Le point sur Rôliste

Luchini avait fait son point sur Robert, moi, je vais faire celui sur rôliste. Histoire de voir un peu où j’en suis là dedans.

Donc trois gros projets perso en cours : Bérézina, Dukreben et le projet F.R.A.P.P.E..Tout d’abord Bérézina, je vois bien où je veux aller mais un point coince toujours, le système de jeu. Il me faut un truc pas trop compliqué sans être simpliste qui arrive à bien rendre l’horreur de la situation, à la fois du au fantastique omniprésent, à la pression des fuyards et aux conditions climatiques mordantes. Celui que j’avais proposé au concours est beaucoup trop simple et je ne vois pas de système libre qui me tentent. Et l’inspi ne veut pas venir à ce sujet… Donc je le mets de côté en attendant la lueur…

Dukreben ensuite. Alors là, j’ai trouvé une idée de campagne que j’adore… Mais ya que ça. Je ne vois pas trop comment triturer le background pour aller là où je voulais l’amener. Ma première accroche est à la fois réductrice et fermée. Il va falloir retravailler cela. Second point noir, encore une fois, tout ce qui est mécanique. Là c’est une catastrophe, que cela soit le système en lui-même ou la création de personnage, totalement inadaptée et laissant bien peu d’opportunités aux joueurs. Donc faut que je jette tout ce que j’ai fait et recommence l’ensemble. Ca plus le fait que deux des joueurs centraux du groupe ne seront pas dans le coin cet été, je laisse tomber pour le moment, la motivation n’étant plus là. J’espère avoir l’envie d’y revenir plus tard.

Reste le projet F.R.A.P.P.E., ma motivation du moment. Donc le but, c’est de faire dans l’occulte contemporain sous un angle très pulp. Là, cela commence à avancer plutôt pas mal. Et j’ai bien envie de maitriser un truc dans ce style l’an prochain sur Tours.
Côté background, je pars sur une agence de renseignement européenne basée à Paris avec des relais dans toutes les villes importantes de l’Union. Elle s’appellerait Force de Riposte et d’Analyse Paranormale de la Police Européenne et tu le case entre les années 1995 et 2000. Pourquoi ces dates ? 1995, ya une bonne raison mais je ne peux la révéler (celui qui la trouve gagne un paquet de bonbons mais ça m’étonnerait… Sauf peut-être Hélène mais elle devrait avoir zappé). Et 2000, c’est pour éviter de jouer dans un monde où a déjà eu lieu le 11/09/2001. Evidemment on joue des agents de cette organisation. L’objectif est d’avoir des aventures autour du surnaturel, mêlant enquête et action débridée.
Niveau inspi, je me base sur un mélange ligue des gentlemans extraordinaires, hellboy, BPRD, Buffy. Et rajoute certains albums de Valerian, de Luc Orient et probablement Torchwood (un peu de Doctor mais ce n’est pas l’inspi majeure). Et évidemment le mythe aura sa place là dedans et Delta Green peut m’apporter quelques idées (il faut d’ailleurs que je fasse attention de bien m’en démarquer).
Voilà, ça c’est pour la carrosserie. Je ne sais pas encore comment le surnaturel/la magie côté PJ sera abordé, il faut que je me penche dessus. Coté motorisation, pas de système perso (j’ai vu ce que cela donnait sur Berezina et Dukreben). Je pense travailler à partir du DK² qui est à la fois pulp et très modulable. Mais le système de T&T reste une autre option.

Donc voilà où j’en suis pour le moment. Reste à finir de lire le DK, farfouiller les fofos et dépatouiller cette question du paranormal chez les joueurs.

mardi 4 mai 2010

Un peu de super dans le reservoir...

Bon, ces temps-ci, c'est mode cinéma enclenché... Et ça fait un sacré bail que je n'en ai pas parlé ici. Alors, un petit article pour parler des trois films que j'ai pu voir après la déception Adèle Blanc Sec...




On commence donc par Hit-Girl, le nom qu'aurait du porter Kick Ass tellement ce personnage est énorme. C'est l'histoire d'un ado lambda, looser avec des potes bien mal barré eux aussi. Ca part comme un film d'ado, pour ado... Pas trop bien donc. Et là il décide de devenir un super-héros pour ne plus se laisser marcher sur les pieds et faire régner le bien. Mais il n'a toujours pas de super pouvoirs... On ajoute à cela, un parrain de la pègre, son fils chéri seul et mal aimé, les pégreux et surtout un duo de super-héros avec le père à la Batman qui tatane bien accompagné de sa fille de 11 ans qui est juste énormissime, une vraie tueuse à la langue bien pendue. Et le film marche très très bien. En partie à l'aide de ce personnage qui surnage mais pas seulement. Le scénar est loin d'être baclé et finalement très sympa. Les personnages sont tous réussis et bien joués (même Nicolas Cage est bon, un exploit!). La réa est bien fichue avec des scènes d'actions qui déchirent. La musique est choisie au poil, entrainante, motivante et correspond toujours à la scène qui va avec. Et c'est fun, fun, fun. On a passé toute la scéance à se marrer...
Donc allez voir ce film, c'est trash, c'est dérangeant, c'est violent mais c'est surtout du bonheur en barre, du début à la fin! En plus ya des références de partout, que cela soit cinématographique (de l'évident spiderman à taxi driver) ou comics (rahhhhhhhhh, les affiches Hellboy).

Et maintenant Iron Man 2. Bon, lui, je l'attendais depuis bien longtemps, depuis le premier en gros que j'avais vu par hasard et qui avait été une sacré claque. Je ne le résumerai pas, pour ce faire, consultez le blog d'Ernestine situé à gauche qui le fait très bien dans son article du 30 avril dernier. Bah au final, je me suis éclaté. C'est bien la suite du premier avec les mêmes ingrédients et le même plaisir. On a donc une musique géniale, un casting de malade, peu d'action mais toujours bien fichu et Robert Downey Jr. fait le show. Mais il n'est pas tout seul, on conserve Samuel L Jackson en lui donnant un peu plus de temps à l'écran, on garde Gwyneth Paltrow dans le rôle de Pepper Potts (je suis pas fan de cette actrice mais dans ce rôle, elle me fait craquer, je ne sais pas pourquoi...), on ajoute Scarlett (rahhhhhhhhhhh) et Mickey Rourke qui joue toujours aussi bien et s'éclate dans ce rôle...

Donc au final, c'est un panard monstre, que du bonheur du début à la fin... Et les clins d'oeil à Thor, Captain America et aux vengeurs donnent envie de voir arriver ces projets au plus vite (et Iron Man 3)... Alors bon, Batman , il peut retourner se rabiller.

Et pour finir Mammuth, un film français avec un très beau casting emmené par un Depardieu des grands jours. Donc, c'est un retraité qui part en moto à la recherche de ses anciennes feuilles de salaire. On l'a comparé à du Cohen, à The Wrestler et à Crazy Hearth. La comparaison peut se comprendre mais on en est loin. On prend effectivement des éléments venant de là et de Easy Rider. Ce n'est pas aussi bon mais ça reste très chouette. Les acteurs sont parfait, la réa très bonne, la musique aussi. Ca c'est pour les points positifs. Côté moyen, le côté totalement psychédélique et les personnages tous aussi hauts en couleur et timbrés les uns que les autres (pour moi, c'est plutôt positif). Par contre, je trouve le scénario très light et surtout beaucoup trop badant... Peu de lumière et d'espoir dans ce film... La vie est merdique. Point. On est dans la critique sociale, je suis bien d'accord mais il y en a à la fois trop (que du triste et du pathétique soulagé par bien peu de rires, souvent forcés) et pas assez (pas de thèse clair ni même de véritable dénonciation, on se contente d'une simple description).

Mais bon, si je ne l'achèterai pas à sa sortie mais je suis bien content de l'avoir vu et pense qu'il vaut le coup. Comme quoi, le cinéma français...




Et sinon, on m'a enfin fait regarder Nemo et je me suis bien marré.