vendredi 8 mai 2009

sandman


Bon, après trois articles sur des films et un sur une série, il va peut-être être tant de faire un article sur une de mes lecture non? Par laquel commencer si ce n'est par Sandman? Deux raisons de vous présenter Sandman:
- pour moi, c'est LE truc à lire. (à tout seigneur tout honneur, autant commencer par cela alors?)
- je viens de me finir le tome 10, c'est tout frais, je suis donc encore sous le choc.




Bon, par contre, faire un article potable là dessus, ça va être coton mais je vais faire de mon mieux (de toute façon, je serais probablement déçu). Pour commencer, je vous préviens, vous avez surement remarqué que je suis élogieux avec beaucoup de choses et ce très facilement. Prenez donc n'importe quel livre, BD, film, série, jeu ou autre que j'ai pu encenser devant vous et dites-vous qu'aucun de ces "instrument de la popculture" (merci Charles) n'est placé aussi haut dans mon estime que Sandman. Je considère que Neil Gaiman (l'auteur) nous livre ici une série tout bonnement géniale, un vrai chef d'oeuvre (et je pèse mes mots). Je vais arréter de dire juste "c'est génial, c'est génial, c'est génial", je pense que vous l'avez compris et passer à une critique plus structurée. Et puisque je ne sais pas comment m'y prendre on va faire ça en trois temps:

I Le dessin

II L'Univers de Sandman

III C'est génial (oui, je sais...)




I Le dessin

Ce n'est peut être pas logique de parler du dessin avant d'évoquer la la série dans son ensemble mais je préfère évoquer ce qui peut facher en premier. En effet, le dessins sont parfois critiqués car trop fouillis/variés/inégaux. Personnellement, cela ne me gène pas, je trouve que certaines planches sont vraiment superbes. Cependant, je comprend que l'oeil ne puisse pas être automatiquement attiré par ces dessins. Il faut aussi signaler que les illustrations ne proviennent pas toujours de la même personne et que les styles sont parfois très différents (des couleurs très chatoyantes à un noir et blanc assez simple). Les personnages n'ayant pas toujours exactement la même physionomie. Mais franchement, pour ceux que cela rebute, il faut dépasser cela et ce laisser entrainer dans cet univers onirique (d'ailleurs, je trouve que cette variation des dessins ainsi que les différents styles utilisés se prètent bien à un tel univers).

Il est aussi bon de signaler les couvertures qui sont toute le fait de Dave McKean et qui donnent une vrai identité à la série. Toutes utilisent le même style de technique (mélange d'illustrations classiques et de photographie?) et se fondent bien dans l'univers développée par Gaiman. A noter qu'ils ont tous les deux travaillés sur un conte pour enfant intitulé Le jour ou j'ai échangé mon père contre deux poissons rouges. J'y jeterai bien un oeil d'ailleurs.
Une autre chose qui peut interresser certains d'entres vous (sand? Yome? x?), c'est qu'il existe un album en marge de la série illustré par le designer de Final Fantasy, Yoshitaka Amano. Cet album se nomme "Sandman - Les Chasseurs de Rêves".


II L'Univers de Sandman

Sandman c'est une série de 9 volumes (lus mais pas encore tous achetés) + 1 épilogue (le 10, que je viens de finir) + 1 volume regroupant 7 histoires (1 par éternel, à lire) + le volume précédemment évoqué (avec Amano, à lire aussi). L'ensemble forme un tout bien complet mais on peut les lire séparément (je le conseille quand même parce que ce serait passer à côté de plein de choses essentielles). A signaler aussi que parmi toutes les récompenses qu'à reçue la série, il y a le prix du scénario du festival d'Angoulème 2004 (ça a été une grosse année pour les prix autres que le grand prix, jugez plutôt: Le combat ordinaire meilleur album, Sandman prix du scénario et Blacksad prix du dessin) et reste le seul comic a avoir jamais remporté le World fantasy Award (et franchement, quand on regarde les differents gagnants ça claque).

Dans cette série, nous suivons les aventures de Dream, un des éternels. Ceux-ci sont au nombre de 7 et qui sont chacun un élément important de la vie humaine, Royaume sur lequel il régne. On retrouve:- Destiny (le Destin, grand homme dans une cape portant un bouquin)- Death (la Mort, jeune fille habillée façon gothique et une des plus proche de Dream)- Desire (le Désir, le personnage le moins marquant de la série qui me semble un peu en retrait)- Despair (le Désespoir, grosse femme petite et repoussante)- Delirium (le Délire, anciennement Delight, le Ravissement, la petite soeur préférée de Dream, un des meilleurs personnages de la série, complètement délirante)- Destruction (la Destruction, l'Eternel qui a décidé de fuir ses responsabilités au sein de sa famille et qui se retrouve ainsi au centre de certaines intrigues).- et donc Dream, le personnage principal, le Reve, affublé de nombreux surnoms (Morphée, le marchand de sable, etc et donc Sandman). Il est représenté sous la forme d'un grand homme, parfois assez glacial mais qui en impose vraiment.

Le tome 1 nous présente un Dream prisonnier d'un humain qui cherchais originelement à capturer sa soeur - Death - et nous montre sa libération, sa vengeance puis la reconquete de son royaume (qui passe par la quête de ses attributs royaux et la reconstruction du palais et de ces environs). Les autres tomes nous présentent les différents aventures qui vont lui arriver par la suite que cela soit dans le monde du rêve ou dans le monde de "Veille". Et tout cela aboutira dans le tome 10 qui est l'aboutissement inéluctable de l'ensemble.


III C'est génial (et surtout, pourquoi est-ce si génial)

Bon, voilà maintenant venir la dernière partie, la plus dure je pense, dire en quoi Sandman est si extraordinaire.Cela vient tout d'abord de l'intrigue en elle même qui rebondit continuellement et qui arrive à tenir le lecteur en haleine. Une fois que l'on est dedans, on n'a pas envie de lacher l'album des mains et on veut finir, c'est difficile de faire une pause. Et une fois l'album fini, on veut passer au suivant. Evidemment, d'autres série arrivent à susciter une telle obsession mais jamais avec une telle intensité. Ensuite, les personnages sont très régulièrement attachants, énigmatiques, complétement tordus ou particulièrement drôles. Lorsque je parle des personnages, ce n'est pas ici pour Dream mais plus pour des personnages secondaires qu'il s'agisse de certains de ses freres et soeurs (personnelement, j'apprécie vraiment Death et je trouve Delirium extra), des habitants du royaume du rêve (Matthew, Cain et Abel, le Corinthien, Mervin - le jardinier - , Lucien - le bibliothécaire - ...), de notre monde (Hob, Lyta Hall, Rose, Thessaly ...) ou d'un autre (Nuala, Cluracan, la reine de féerie,...). Ce sont eux, ce sont leurs petites histoires, ce sont leurs rèves qui façonnent/modèlent le personnage de Dream (quel ironie, lui qui est justement surnommé Sire Modeleur!).


Le second aspect qui, à mon sens, fait tout l'intéret de cette série, c'est sa réelle qualité d'écriture. Au niveau littéraire, c'est de la très grande qualité, ça n'a rien à envier à de nombreux grand écrivains. Gaiman a vraiment un style qui lui est propre et que l'on retrouve dans ces romans (American gods par exemple, ou De Bon Présage, qu'il a écrit à quatres mains avec Terry Pratchett, une autre de mes idoles). Cependant, je trouve que son style se préte encore plus à du comics. Une autre caractéristique très littéraire que l'ont retrouve ici, c'est la multitude de références qui jalonnent le texte, qu'elles soit mythologiques (Bastet, Orphée ...) ou littéraire (Shakespeare avec Le Songe d'une nuit d'été et La Tempête ainsi que son amitié/rivalité avec Ben Jonson).Enfin, le paratexte a un rôle énorme dans Sandman, les préfaces sont généralement écrites par des individus reconnus et plein de connaissance et cela transparait clairement. Par exemple, celle du tome 10 est faite par un redacteur au magasine Rolling Stone et évoque entre autre, Maus, The Dark Knight et Watchmen tout en faisant un brève historique de l'influence des mythes dans les comics et de l'aboutissement que cela trouve dans Sandman. Ces préfaces valent réellement le coup (et il y a du Delany et du Stephen King quand même et celle de ce dernier est vraiment terrible). Ajoutez à cela les dessins bonus à la fin et les remerciement de l'auteur qui valent eux aussi le détour (un hommage à Zelazny, c'ets forcément sympa. Au passage, lisez le cycle d'Ambre, il vaut le coup).



Donc au final, tout cela aboutit sur une série tout bonnement merveilleuse (c'est le terme qui convient peut-être le mieux au final) qui vaut clairement le détour, allez-y, il ne faut vraiment pas passer à côté de ce petit bijou. Niveau frisson que cela procure, rien de ce que j'ai pu lire ou voir ne se rapproche de cela, lorsque je lis un album, chaque pause, c'est "waouh!" et lorsque je le finis c'est "waouh! waouh! waouh!" pendant des heures.Bon, un défaut quand même: depuis que j'ai découvert Sandman, je suis toujours (ou presque) déçu par les comics que je lis. C'est sympa mais ya tellement mieux... (bon, watchmen ça passe super bien quand même, hein...)
Maintenant, dés que je peux (Ernest, la balle est dans ton camps), je me paye les tomes qui me manquent et je me lis l'intégrale d'une traite (une semaine sans me voir je pense).

1 commentaire:

  1. tu l'achetes tu le lis et tu me le passes : plan approuvé :D

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