mardi 7 décembre 2010

Scott Pilgrim vs. The World

Dur, dur d’élaborer une vraie critique de ce film…
L’idée de départ est simpliste : un jeune musicien tombe amoureux d’une nana et doit combattre ses sept ex-maléfiques pour la séduire. Le tout sur un fond de référence à la pop culture, essentiellement jeux vidéo.

Et elle est plutôt bien traitée, la réalisation passe plutôt bien, sans moments d’ennuis et toujours aussi fun. Avec Edgar Wright, on sait à quoi s’en tenir tant Shawn et Hot Fuzz sont extraordinaires. Et là, on s’éclate tout autant. Mené par un bon Michael Cera et une Mary Elizabeth Winstead qui joue pas mal, le casting se démène bien, en particulier certains seconds rôles très important dans le manga (Knives Chau et Wallace). Mention toute particulière pour Jason Schwartzman qui monopolise l’écran lorsqu’il apparait. Tout cela doit vous décider à aller voir ce film malgré les quelques reproches qui vont suivre d’ici peu. En effet, pour son humour et pour toutes les petites trouvailles dans la réalisation (en particulier les scènes de combat), il vaut vraiment le coup.
Néanmoins, ce film n’est pas exempt de toutes critiques. Son scénario est évidement faiblard mais cela vient du matériel de base et est pleinement assumé. Cependant si dans la BD, les intrigues secondaires fourmillent et partent dans tous les sens, c’est beaucoup moins le cas ici et les personnages secondaires sont sous exploités malgré un potentiel certains (Knives, Kim, Wallace,…). Leur absence révèle aussi un gros défaut du film, celui qui me semble le plus rédhibitoire : on ne croit absolument pas à l’histoire d’amour entre Scott et Ramona. Je ne sais si cela est du à un véritable choix du réalisateur ou au jeu des acteurs… Si ma première hypothèse est la bonne, je pense que Wright a fait le mauvais choix et qu’il aurait du tourner cela autrement. Si c’est la seconde, cela est un peu plus inquiétant en ce qui concerne Cera que j’adore par ailleurs. Mais il faut dire que ses précédents rôles n’étaient guère convaincant sur ce point (alors que j’adore sa façon de jouer pour le reste). Bref, un gros bémol et une évolution à surveiller…



Alors, Scott Pilgrim, il faut le lire ou il faut le voir ? Les deux, clairement ! On a d’un côté une version complète, permettant de bien voir tout cet univers et la richesse qu’il développe alors que de l’autre, on a un concentré de fun, porté par le support idéal pour l’utilisation des codes du jeu vidéo. Finalement, je me demande si l’idéal ne serait pas une adaptation en série télévisé. On aurait la richesse du format papier avec les possibilités techniques du cinéma.

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