mardi 1 juin 2010

Paris c'est fini

Bon, bah voilà, le stage à la Bibliothèque Mazarine vient de se terminer. Ces trois mois se seront passé super vite entre le boulot (agréable, que cela soit grâce à l'équipe ou au travail proprement dit), les cinés, les magasins (Album en fait) et les gens que j'ai pu voir. Un grand merci à ceux-ci, d'ailleurs, en particulier à la GO des soirées pizzas lundinienne. Maintenant arrive la partie un peu moins marrante du stage, le rapport...

Allez, un petit bonus vu que cet article est bien bien court, je vous offre donc quelques citations tirées de lettres et d'un journal intime écrits par la personne sur qui je travaillais (le tout a été écrit entre 1900 et 1905 alors qu'elle est née en 1881).

« Il n’y a que deux choses qu’il ne faut jamais faire : se tuer et se marier ; parce que, une fois que l’on est mort, on ne peut se redonner la vie, et que, si à la longue, on la trouve par trop insupportable, on est toujours à temps de se l’ôter. De même pour l’institution de haine et de chicane appelé mariage. »

« Tu vois que trois femmes peuvent être discrètes et se taire. C’est là un bel exemple pour notre sexe et qui me rend fière pour lui. »

« Mufle ! Idiot, imbécile ! C’est comme ça que tu es venu me voir samedi ? Attend un peu ami sans cœur, ni rate qui laisse droguer une vieille fille de sa connaissance comme moi ! puissent les dieux te confondre et te fondre … sous l’ardeur des rayons du blond Phébus. J’ai pris du sale papier pour te prouver mon indignation et de dire que j’ai honneur … de t’inviter à déjeuner […] Je t’envoie ma malédiction la plus amicale. »

« Rapporte moi la maison du péché, ou sans quoi je te fiche où tu sais … ma malédiction »

« Vive les lapins, il n’y a qu’eux pour faire de la bonne besogne. Quand je pense qu’il y a des hommes aujourd’hui qui se trouvent bien malins parce que leurs femmes ont deux ou trois malheureux mioches qui se courent après ! »

« J’ai toujours été élevé avec l’idée que j’étais très laide. J’avais els cheveux blonds, les yeux noirs ou, pour mieux dire, bruns foncés très veloutés qui paraissaient trop grand à cause de leurs longs cils retroussés. Joignez à cela une bouche trop grande et très-rose, un nez en pied de marmite, un visage pâle, jaune et allongé, un grand front bien suffisamment bombé, & vous aurez l’idée de la tête d’un vrai gamin de Paris, hardi, effronté, que rien n’intimide ».

«J’avais peu d’amis aux champs Elysées parce que j’étais méchante comme la peste ; écrasant les pâtés des autres enfants, leur donnant des coups de pieds, les bourrant de coups de poings lorsqu’ils m’ennuyaient. J’ai toujours eu la compagnie des femmes en horreur, dés l’âge de six ans je ne voulais jouer qu’avec les petits garçons. Ils étaient tous aussi diables, aussi enfant terrible que moi, seul René Julien était doux et complaisant. Qu’est il devenu à présent ? Je n’en sais rien. Ce que je sais, c’est qu’il était très beau, avec des yeux et des cheveux noirs superbes, des boucles épaisses, un bon & naïf sourire ? Je lui faisais faire tout ce que je voulais, il m’obéissait au doigt et à l’œil. Celui là, je l’aimais beaucoup & ne le battais pas. »

« Un apétit formidable qui me faisait presque tous les jours manger à mon gouter de quatre heures : des blancs de poulet froid avec du jambon, de la langue fumée et du pain beurré recouvert d’une épaisse couche de foie gras, puis de la crème au chocolat sur laquelle flottaient des œufs à la neige, des biscuits à la cuillère, des bouchées de chocolat énormes de chez Pihan, le tout arrosé d’un verre d’eau fortement teinté d’anisette ou de cognac ; je buvais à midi et le soir, mes 2 litres de bière de la Comete, et dévorais à mes deux repas plus encore qu’au gouter ! Heureux temps ! Fugit irreparabile tempus ! »

Voilà, un bel article de feignasse mais j'avoue que ces citations m'ont bien fait marrer et qu'il fallait que je les partage avec vous...

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